24 septembre 2013

Expo

Il me fait plaisir de vous inviter à passer au Dépanneur Café, rue Bernard à Montréal, quelque part en octobre...
J'y exposerai une douzaine de photographies.
Pour ceux/celles qui ne connaissent pas l'endroit, c'est un lieu... disons très relax, typique du Mile-End: divans, tables et chaises dépareillés, etc. où il fait bon petit-déjeuner ou prendre une tisane l'après-midi en écoutant des musiciens live, rarement amplifiés... pianoteux, accordéonistes, chanteurs/euses, y a même un joueur de cithare indienne des fois...
Il n'y aura pas de vernissage. L'endroit n'est pas ouvert le soir, et ne possède pas de permis d'alcool.



"Le petit prince a dit: On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
Je ne suis pas nécessairement en désaccord avec cette proposition, mais voilà je trouve ça un peu consensuel, et ça, ça m’énerve. Le livre est très beau, oui, franchement j’aime ce livre de Saint-Ex, mais il me semble que c’est aussi le genre de phrase que Céline Dion, par exemple, pourrait nous balancer en entrevue. Ou pire dans une chanson. Cette perspective horrible appelle une sorte d’opposition. Une révolte, primaire, soit. C’est pourquoi, entre autres, je dis que l’essentiel est visible...
Et puis pour un photographe, ou tout artiste visuel, à bien y réfléchir, il me semble que ce principe doit constituer une base de travail: que l’essentiel puisse être visible à l’oeil nu, si l’on sait y faire un tant soit peu.

Entre le viaduc Van Horne, la rue Marmier, à quelques pas d’ici, et le Cap-aux-Meules (Îles de la Madeleine), à quelques 1600 kilomètres, il n’y a qu’un pas, que j’ai osé franchir. Après tout, les vieux sacs de plastique et toiles de bateaux abandonnés s’accrochent aux barbelés partout dans le monde, sans discrimination, n’est-ce pas? La beauté vient de ce que le vent, la neige, la pluie, le temps, s’occupent de transformer tout cela en une sorte de méditation profonde.
J’y ai trouvé un sens, difficile à exprimer avec des mots. Un sens plein d’ambiguïtés, de rêve. Un fouillis d’idées qui ne veulent pas se préciser, qui répugnent à trouver consensus. Une sorte de paix qui demande l’aumône, un dimanche matin d’hiver, dans ce recoin de la ville où t’as oublié de regarder, où personne ne va sans y être obligé.

Ils veulent en faire un parc, un complexe immobilier, mais pour l’instant, autour de la track de chemin de fer, règne encore cette sorte de beauté lunaire."

Carl

3 septembre 2013

Alexis Lefrançois

Alexis Lefrançois, L'oeuf à la noix, poèmes et petites choses (éditions Nota Bene)

2 septembre 2013

Les gens sont-ils des chiens?

Ils tapotent la terre toute la journée.
Bruits de tête, bruits de ventre.
Code morse, borborygmes.
Personne ne sait.