3 janvier 2016

Le front froid

Tout le monde s’est perdu : crumble d’asphalte, clôtures tordues, chars à klaxons, empilés comme lumières de Noël scintillantes au fond d’une boîte de carton.

Perdue, aussi, la trace de livres mouillés, mélange de bibles, catalogues et cahiers manuscrits, fondus ensemble dans le crépuscule, iI me semble.

Il en reste un coulis.

Effoiré dans l’univers, le front froid et la pilosité d’un mort, j’ai pensé : Poudrerie du soir, espoir.

Et suite à un malentendu, il a neigé.