1 janvier 2015

Le jour de l'an

L’animal qui s’ébranle
à côté du fer dans la ruelle
est un trop gros gibier
pour continuer de vivre

Ses yeux roulent
jusque dans les tanins morts du ciel
fermé aujourd’hui

J’attends avec les autres
extirpés des logements
d’apercevoir la première coulée
de lave ou d’asphalte

Je lance ma camisole de laine
dans la neige fumante
et retiens mes deux bras de tomber

Personne ne sait quoi faire pour que la journée passe

Et à chaque nouvelle minute
quelqu’un perd son souffle
dans les fonds caverneux
de l’immense poitrine

brûlante


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