3 janvier 2016

Le front froid

Tout le monde s’est perdu : crumble d’asphalte, clôtures tordues, chars à klaxons, empilés comme lumières de Noël scintillantes au fond d’une boîte de carton.

Perdue, aussi, la trace de livres mouillés, mélange de bibles, catalogues et cahiers manuscrits, fondus ensemble dans le crépuscule, iI me semble.

Il en reste un coulis.

Effoiré dans l’univers, le front froid et la pilosité d’un mort, j’ai pensé : Poudrerie du soir, espoir.

Et suite à un malentendu, il a neigé.

8 commentaires:

  1. Post grande mascarade spectaculaire de la consommation atmosphère.
    Ne pas se perdre dans une masse inondant les esprits.
    Nous sommes tous...à vomir!
    Tes lignes jaillissent!

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  2. Les catalogues trempés IKEA sont les nouvelles bibles inondées des affamés de fin de mois..

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  3. Ce texte mériterait un dessin de ton cru.

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  4. Bof.
    Mille mots ne valent-ils pas une image?
    Et puis, dessiner de la poudrerie...

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  5. C'est plus reposant les images, et comme l'a dit Degas le dessin n'est pas la forme mais la manière de voir la forme.

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  6. C'est le balai mécanique
    Qui nous manque
    Dans cette poussière
    Qui ne dort pas
    Et qui hélas n'est pas d'or

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