3 septembre 2017

Rêverie du rat



Je deviens libre quand je perds connaissance, la gueule à terre, dégoulinante de béton, de poussière, démoli, enfin.
Muni d'un désir de griffonner quelque chose.

Seul avec un immense dieu venteux, à oublier l'histoire, les paupières tombantes, perforées d'étoiles parmi les camions, les geysers.

Quand est-ce que ça va devenir vrai?

Comme à la radio, le soir, autour d'une lampe analogue, de rideaux raides, poussiéreux, d'un microphone éteint, de kilomètres de corridors vides, incendie au ventre. 

Tu vois cette lumière qui se retire à jamais ?