20 septembre 2014

À la manière de...



De ces autoportraits réalisés entre 2002 et 2004, avant les blogues, avant que je possède un appareil photo numérique, je gardais une sorte de souvenir coupable... un peu comme de la fois où on s'est branlé aux chiottes, à l'école, adolescent. On ne le dit à personne, même si c'était bien.
Ces photos, je ne les ai à peu près jamais montrées.
Hier, en découvrant l'oeuvre de Francesca Woodman sur le blogue de Mita Ghoulier, j'ai été frappé. C'est comme si ces autoportraits avaient été faits à la manière de... Francesca Woodman! Ça me semble assez proche du pastiche...
Pourtant je connais son oeuvre depuis 2 jours. Mes autoportraits traînaient dans une boîte depuis 10, 12 ans.
Comme c'est étrange.










10 commentaires:

  1. Elles sont magnifiques. Étrange en effet.

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  2. Mercimimi.
    Tu checkeras Francesca Woodman... Une oeuvre bouleversante!

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  3. J'ai vu en même temps que toi chez Mita... je n'ai pas commenté car je n'avais pas de mot. J'en ai peu ces temps-ci. Tu sais comment j'aime les photographies d'ambiance. Vos photographies ont la même essence. Étrange, je le répète.

    C'est pas le couteau qui rend l'intensité, je dirais même qu'il est accessoire et même pas nécessaire. C'est au-delà de ça.

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  4. Oui, ça me trouble. Je lis son histoire, vraiment tragique, je regarde ses images, qui vont tout même beaucoup plus loin que les miennes... Et je reste avec cette impression d'avoir compris son trip... dans quel tordeur elle devait se trouver intérieurement, pour faire ça...

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  5. Hey, je vois un paradoxe très intéressant avec le sabre.
    D'un côté il y aurait l'aspect très doux de la peau et les différentes positions inoffensives du corps, et de l'autre la présence menaçante du sabre et son acier tranchant.
    Mais quand on regarde l'ensemble, il appert que de vous deux, le plus tranchant ne semble pas être celui qu'on croit.
    Ce n'est que mon impression, mais j'adore ça!

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  6. Très belle ces photos ! En effet, un écho avec l'oeuvre de F. Woodman ! Conquérir l'ici-bas... une ludens party tragique ! L'épée n'est pas du tout accessoire à mon avis.

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  7. Nous sentons les choses dans un circuit interne unique, certains on une sensibilité particulière. Mes souvenirs de ton essence qui remonte à une certaine époque parlait de cela. Ça vibrait chez toi. Et le formatage extérieur de pouvait atteindre cela. Ce que je comprend de cette fabuleuse capacité à demeurer créatif dans un circuit fermé c'est aussi la douleur de cet isolement. Certains s'en accommode à la longue et découvre le trésor incroyable que cela comporte, d'autres souvent dans la fleur de l'âge ne peuvent plus supporter cela.

    Quand je dis que c'est au-delà du couteau, c'est que le corps parle de tout cela sans avoir besoin d'un signifiant. Le corps parle sans mot, sans cri, il dit autre chose que le masque sans que nous en ayant aucun contrôle.

    L'essence est forte et flotte. Les chairs ne sont plus des chairs mais des attitudes, des mots, des impressions, des stigmates.

    Que connaissons-nous des oiseaux? Peu. Que connaissons-nous de nous? Peu aussi. Seul l'expérience peut dire mais la connaissance, peu probable.

    Suis ce circuit électrique que tu possèdes mon ami, c'est ton plus fidèle allier mais tu le sais déjà.

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  8. L'outil me fascine, toutes les médiations de l'action et du dire m'interpellent... l'outil comme prolongement du corps ou le corps comme prolongement de l'outil... ça me fait aussi penser à certaines allégories de P. Greenaway... les sensations ont parfois des connections étranges :-)

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  9. Je remarque que F. Woodman a aussi cette façon de se réfugier (parfois, pas toujours) derrière un outil quelconque, draperie, fourchette, élément de mobilier choisi plus ou moins au hasard. L'élément en question est anecdotique et en même temps, sa présence est essentielle. Se trouver nu derrière une machette est une étrange sensation. Une allégorie de la sensibilité de l'âme. C'est rendre toute l'intériorité en une image.
    Vos réflexions m'inspirent. L'oeuvre de Francesca Woodman me bouleverse. Il y a certains suicidés qu'on voudrait aller rejoindre, le temps d'une conversation, quelque part dans les limbes. Amertume de ne pouvoir réaliser cela.
    J'aurais voulu prendre le thé avec Francesca, tu vois, pour en parler.
    Merci de vos commentaires!

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  10. C'est sidérant.
    Vos photos, à toi et à elle, sont magnifiques et, si je peux me permettre, vous vous ressemblez un peu, aussi. Comme frère et sœur.
    Le continuum espace/temps a fait une boucle, à un certain moment...


    Reg

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