L’animal qui s’ébranle
à côté du fer dans la ruelle
est un trop gros gibier
pour continuer de vivre
Ses yeux roulent 
jusque dans les tanins morts du ciel
fermé aujourd’hui
J’attends avec les autres 
extirpés des logements
d’apercevoir la première coulée
de lave ou d’asphalte
Je lance ma camisole de laine
dans la neige fumante
et retiens mes deux bras de tomber
Personne ne sait quoi faire pour que la journée passe
Et à chaque nouvelle minute
quelqu’un perd son souffle
dans les fonds caverneux 
de l’immense poitrine
brûlante
Brûlant.
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