8 mars 2015

Porte ouverte aux malheurs

Je ne sais pas ce qui me rend tellement fébrile : Soit la perspective d’écrire avec une plume de feu, soit de me perdre dans un pathétique bordel d’images chaotiques et inutiles qui, en fin de compte, composent mon univers mental.

De toute façon, je suis fait comme un rat. La moustache en moins. Je lutte pour trouver une sortie.

C’est comme quand on roule pendant des heures à 140 sur l’autoroute, la nuit, et que d’un coup, sans réfléchir et sans raison, on bifurque pour s’engouffrer dans une sortie bâtarde, minuscule, même pas indiquée, où personne ne va jamais, et qu’on atterrit sur une route de terre cahoteuse, où la seule lumière est celle de nos phares, plaquée sur un mur de noirceur opaque.
On imagine le loup bleu qui viendrait nous accueillir si on avait le malheur d’immobiliser la voiture, d’éteindre le moteur, d’ouvrir la portière et d’attendre quelques minutes, violant l'air pur de notre haleine.

Et puis bien entendu, suivant notre inclination naturelle, on s’arrête, coupe le moteur. On ouvre la portière, détache notre ceinture, et on ose un pas dehors.
On s’avance, dans la noirceur, à pas de loup, la respiration trop ample, des coups de tambour au coeur.

En quête d'éclaircissements.

4 commentaires:

  1. Lutter pour trouver la sortie... ça me fait penser aux rêves que j'aimais faire, ceux de se laisser flotter comme un billot en filant vers la mer. Y'a pas de lutte, la sortie adviendra.

    Je suis fatiguer de me battre pense bien.

    Si tu trouves la source lumineuse, dis-moi le spot.

    RépondreSupprimer
  2. Quand le silence tombe comme le soir.
    Quand les vagues viennent s'écraser paresseusement sur la grave.
    Quand des arbres immenses grincent, et sifflent, tout doucement, sans lutte d'égo.
    Un animal sauvage qui rôde.
    Ça pis un feu de camp.
    Ça serait mes meilleurs spots.

    RépondreSupprimer
  3. À part les vagues sur la grave, c'est le chalet que tu décris.
    Reg

    RépondreSupprimer
  4. Quand j'ai écrit "des arbres immenses grincent, et sifflent, tout doucement", j'ai pensé au chalet, sans faute...
    Le feu de camp et les vagues, c'est les îles.
    Pis l'animal. Ç'aurait pu être le chalet...
    Sûrement ça l'était, en partie.
    Ma théorie est que même si on s'occupe de les effacer de la surface de la terre, les animaux continuent de rôder, dans le fond de notre inconscient.
    Y en a plein dans mes rêves, souvent.

    RépondreSupprimer