18 février 2012

La porte d'à côté

Je change d'idée, je m'en retourne au vingtième siècle, un peu avant ma naissance.
Le visage noir (sur fond noir), celui qui allait dire quelque chose et qui n'avait pas eu le temps de le dire: Le visage enfoui sous la poussière, il vit encore.

Je frappe un noeud pour qu'il se défasse. Petit nuage de sang dans l'eau, mélangé au plâtre.

La lumière de février coule sur le fer forgé. Nostalgie d'émotions fondamentales, rendues caduques: Des cloches d'église qui résonnaient l'après-midi.

Les visages familiers reviendront, passé la nuit de leur disparition.
Les parfums des fleurs sont les paroles d'un autre monde.

3 commentaires:

  1. Les deux dernières phrases sont de Christian Bobin.

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour Carl,

    encore un moment suspendu, hors du temps, à la lecture de ce post !

    Ton vécu me semble être comme une patine qui vient défier le temps.
    Ton écriture est vivante, touchante et profonde.

    Je quitte ton espace, différent.

    Merci.
    Yom

    RépondreSupprimer